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VINCENT D’ARVES

Rencontre artistique

RESTER EN DEHORS DES COURANTS.
TOUJOURS FIDÈLE À CE QU’ON EST, ET ÉCHAPPER AUX MODES… POUR NE PAS SE DÉMODER.

Vincent est grand, athlétique. Quand il sourit, son visage tout entier nous accueille. Il inspire confiance. Ses yeux reflètent l’énergie, l’optimisme. Le charismatique artiste expose le plus souvent d’imposantes toiles blanches qui racontent de belles histoires et sa manière de nous les conter fait que l’on s’attarde. Son « écriture » est fluide et assurée, et l’aventure est belle. Vincent d’Arves admire bon nombre d’artistes mais il est difficile de l’inscrire dans une filiation quelconque tant son style n’est comparable à aucun autre. L’homme paraît bavard, mais sous ses dehors de grand communiquant tout indique qu’il est pudique et modeste. C’est néanmoins un homme de rencontres qui immortalise les relations sur le support : des attaches, des liens, des connexions de l’intime se tissent sur la toile. Des titres courts « Complicité », « Alchimie », « Évidence » accompagnés parfois de textes délicieux. Ici, un écart dans la couleur pour évoquer deux vagues turquoise. N’est-il pas aussi un homme de la mer ? Et l’amoureux nous l’assure dans une autre toile aux bleus superbes : « Les mots d’amour s’écrivent en bleu ».

INSPIRATION ORGANIQUE ET MINÉRALE

Souvent décrit comme un « peintre de la lumière », Vincent d’Arves capture des instants fugaces et les magnifie dans ses œuvres, utilisant une technique mixte qui intègre des éléments naturels. Il collecte des matériaux organiques et minéraux, comme des épices, des terres, du café, et de la nacre pilée, qu’il travaille avec des résines naturelles, des vernis ou de la colle à bois. Cette approche lui permet de créer des textures et des reliefs uniques sur ses toiles, donnant une profondeur, une richesse et une lumière particulières à ses œuvres. Son style évolue au gré des rencontres et de ses voyages, brouillant les frontières entre les techniques traditionnelles et contemporaines. Vincent d’Arves est également adepte des nouvelles technologies, qu’il intègre dans son processus créatif. Cette diversité d’influences et de matériaux fait de chaque œuvre de l’artiste une pièce unique, reflétant son parcours personnel et artistique.

BIOGRAPHIE

D’origine savoyarde, Vincent d’Arves a grandi dans une banlieue sensible de Lyon qu’il rêve de quitter. Partir pour se sauver, partir pour s’en sortir. C’est l’art qui va alors donner du sens à sa vie… L’adolescent est doué. Dans les années 80, il prendra des cours de peinture puis rejoindra son meilleur ami aux Beaux-arts où il passera le concours d’entrée. Vincent vend ses premières toiles sur les Quais de Saint- Jean à Lyon mais il se sent à l’étroit. Il souhaite prendre le large et rejoint le Club Med, comme décorateur. Ce fut une belle opportunité pour ce jeune homme, épris de liberté, d’assouvir son rêve de voyages autour du monde. Trois ans de découvertes, de rencontres, une période extraordinaire qui l’inspire encore aujourd’hui jusqu’à façonner son art. Et puis un jour, il lui faut revenir.  

Entre 1996 et 1999, il monte une agence de communication et crée l’un des premiers sites internationaux étudiants. La chance sourit aux audacieux. En 2000, il vend son agence et sa start-up « students.com » à une société leader du marché du jeu-vidéo. Vincent peut revenir à ses premières amours, la peinture. Il s’installe à Montpellier, fréquente les artistes de la région et l’école de Sète. Il fait la connaissance de Pierre Soulage avec lequel il travaillera quelques mois. Mais là encore, l’oiseau migrateur ne tient pas en place et veut se rapprocher davantage de la mer pour de nouvelles inspirations et côtoyer une lumière qui n’existe nulle part ailleurs. Il quitte ses amis et rejoint le Var. L’intrépide artiste plante son nouvel atelier et sa bien nommée galerie « Open Art » dans l’aéroport international Toulon-Hyères. Un sacré passeport pour se faire connaitre dans le monde entier. Sur 4000 m2, Vincent y organise une méga exposition offrant à tous les voyageurs un « tour du monde en 80 toiles, 80 étapes, 80 jours ». Succès à la clef. Toutefois, pour le globe-trotter, il est temps de quitter les lieux pour embrasser, début des années 2000, une carrière internationale. On le retrouve alors dans de nombreuses expositions en France, en Europe et aux Etats-Unis, son pays d’adoption où il signe des contrats avec des institutions de grande renommée, comme la Dell Bloss fine art et ses 18 galeries réparties dans tout le pays. Il obtient le Grand Prix International de NYC en 2007, est sélectionné en 2008 pour les Salons d’art de NYC à Las Vegas, et crée en 2009 en parallèle le Patio des Arts, un restaurant-galerie d’art sur la presqu’île de Giens.

QUAND LA VIE SURGIT DU BLANC…

Vincent d’Arves partage sa vie et son travail entre les USA et le Sud de la France, l’avenir lui appartient. Mais si tout semble aller pour le mieux, la vie lui réserve, comme à tout un chacun, quelques déconvenues. Des soucis de santé en 2013, l’amènent à reconsidérer sa vision de la vie : obligation de comprendre, lutter pour répondre à ce besoin irrépressible, vital, de créer. Ce besoin, presque addictif, s’est toujours imposé à lui comme salvateur, bienfaiteur. Quand la vie s’assombrit, créer lui apporte la lumière, celle que nous retrouvons sur ses toiles majeures. Il subit ensuite une opération chirurgicale à Aix en Provence où il avait installé un atelier après avoir quitté sa maison-atelier de Hyères. ”On m’a sauvé, je peux poursuivre l’aventure !”

Fin 2013, Vincent quitte Aix-en -Provence pour Saint-Tropez. C’est alors que Shérie Quick, son agent et amie, l’invite dans sa maison de Boston au bord de l’océan atlantique. Il fait étape à New York, ville de tous les possibles. Le décalage horaire et une envie irrépressible de peindre le tiennent éveillé. A cinq heures du matin, il discute avec le voiturier de l’hôtel, rapidement un lien se crée. L’homme lui propose alors d’appeler le Capitaine de police de Time Square qu’il connait bien. Un petit coup de fil qui va le ravigoter après ces dernières épreuves. Vincent est autorisé à peindre dans le coeur de Manhattan. En dépit du froid glacial, il déplie la toile qu’il a eu la bonne idée de rouler dans sa valise. Avec ses tampons qu’il utilise fréquemment dans sa peinture, il dépose sur son support un New York singulier, insolite, fruit de sa propre vision. Son travail est remarqué, il réchauffe le coeur des passants qui s’arrêtent et achètent. […] Une, deux, puis trois personnes séduites par un bout de toile contre un bout d’éternité. Vincent part pour Boston le lendemain, plein d’ardeur et d’assurance. Dans la capitale du Massachusetts s’amorce un virage à 180° dans sa vie artistique et personnelle. Les oeuvres s’arrachent et pendant plusieurs années Vincent multiplie les allers-retours entre le Sud de la France et les Etats Unis où sont art est véritablement plébiscité. Question de tendance sans doute, mais Vincent reste en dehors des courants, toujours fidèle à lui-même, il échappe au modes et forcément, ne se démode pas.

Mais dès 2015, il amorce son retour en France, à Saint-Tropez. Puis il intègre la Fondation américaine Nall, à côté de la Fondation Maeght à Saint-Paul de Vence. Il en est le principal artiste résident et travaille sans relâche dans l’atelier mis à sa disposition. Ce soutien logistique et artistique lui permet alors de réaliser une nouvelle collection, ”Echantillon d’Humanité” qu’il expose dans des galeries niçoises, monégasques, américaines… Ouverture d’un atelier dans le Golfe de Saint-Tropez ! Tout va bien. C’était sans compter sur le Covid. Les artistes sont parmi les plus impactés… Vincent ne cesse de créer de nouvelles séries, parmi lesquelles ses fameuses ”Allitérations Opalines”, aussi savantes que poétiques. A elles seules elles résument sa vie.

Une femme est à l’origine de cette renaissance, une muse, l’amour en toile de fond.

Texte Petra Wauters – Photo Alexis Builles.