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FINALE COUPE DU MONDE

Sacré Julien Épaillard!

ILS L’ONT FAIT… JULIEN, DONATELLO, ET TOUS LES SIENS ! UNE VICTOIRE D’EXCEPTION, PORTÉE PAR LA CONFIANCE, L’INTELLIGENCE ET LA PARFAITE ENTENTE D’UN DUO HORS NORMES…

Ce couple-là se connaît par cœur depuis que Donatello d’Auge a rejoint la selle de Julien. Le petit-fils d’Hello Pierville est né chez son épouse Susana, qui l’a d’ailleurs monté jusqu’en épreuves 1,40m. Aujourd’hui, avec près de trois millions d’euros de gains cumulés en compétitions internationales, c’est l’un des chevaux les plus riches du circuit ! Quant à Julien, en quatre finales consécutives de la Coupe du monde Longines, il n’a cessé de se rapprocher du titre, frôlant même l’exploit en 2024, quand il terminait à la deuxième place, avec sa crack olympique Dubai du Cedre. Toute cette saison, Julien l’a construite semaine après semaine, avec une échéance, un objectif en tête, la finale 2025 à Bâle. On sait que le cavalier normand avait élaboré un plan précis pour que son cheval arrive au top de sa forme au bon moment, jusqu’à venir gagner sur cette même piste, quelques semaines plus tôt, comme une répétition. Et il commence à nous emmener avec lui dans ses rêves assumés de victoire. Oui, nous l’attendions tellement cette finale, et Julien le voulait si fort ce sacre. Et Il l’a fait, ils l’ont fait !… Julien, Donatello, et tous les siens. Il l’a dit lui-même à la sortie de sa performance majuscule, ce sacre obtenu le dimanche 6 avril dans la finale Coupe du Monde Longines est le plus bel accomplissement de sa carrière ! Ils sont si nombreux, ces cavaliers et chevaux, à n’avoir jamais inscrit leur nom à la liste des vainqueurs, et ce malgré leur talent immense et leur palmarès impressionnant. À Bâle, Donatello d’Auge et Julien Epaillard, eux, ont écrit leur histoire, ils ont écrit l’Histoire. En soulevant le trophée, Julien et son fils de Jarnac, mettent fin à vingt-et-un ans d’attente, depuis le sacre de Bruno Broucqsault et Dilème de Cephe en 2004. Après quatre jours de compétition intense, sur les parcours dessinés par Gérard Lachat, et grâce à une stratégie osée mais payante, Julien Epaillard a décroché le graal ! Ce sport est si exigeant, il demande tellement de travail et de sacrifices, que quand la récompense est au bout, cela fait du bien à tous.

FINALE 2004 À MILAN

Cette année-là, le sport a montré une fois encore ce qu’il véhicule de plus beau, donnant tout son sens à ces valeurs fortes : travail, courage, combativité. Pendant quatre jours, deux artistes aux allures d’acrobates ont marqué l’Histoire… Jean-Maurice Bonneau l’avait annoncé lors de sa prise de fonctions, il ne laisserait pas le circuit de la Coupe du Monde de côté. Et son incroyable talent d’entraineur n’aura pas mis longtemps à se faire sentir : la France est Championne du Monde par équipe et Vice-Championne en individuel à Jerez en 2002, médaille d’argent par équipe aux Championnats d’Europe, et victorieuse de la finale Super Ligue Samsung à Barcelone en septembre 2003. Seule la Coupe du Monde manquait donc à la France. À Milan, le scénario fût idéal… La chasse du jeudi, jugée par tous comme très délicate, donnait déjà le ton, avec la belle sixième place de Bruno Broucqsault. Dans l’épreuve à barrage du lendemain, comme à chacune de ses sorties, le couple veut prouver ce qu’il sait faire, et Dilème, allergique aux fautes, donne tout ce qu’il a. Le témoignage du public milanais est évident de sens : les milliers de personnes présentes ont fait de ces deux-là leurs nouvelles coqueluches… À la veille de la grande finale, Bruno Broucqsault, en tête avec Meredith Michaels-Beerbaum, et Eugénie Angot, peut légitimement prétendre à un podium. Au menu de la grande finale dominicale, deux manches se préparent, sans doute les plus difficiles, la fatigue aidant. Sortant à nouveau de piste avec le score parfait, le cavalier nordiste et la cavalière allemande semblent bien difficiles à départager. La deuxième manche, raccourcie de quelques efforts, pourrait paraitre un peu moins technique, même si la largeur des oxers reste une des caractéristiques propres à cette édition. Bruno entre en piste… un premier saut un peu difficile ajoute encore au suspense. Puis le parcours se déroule, pareil aux précédents : Dilème de Cephe toujours aussi respectueux, et Bruno toujours aussi combatif… Le couple est en parfaite osmose, et après un dernier effort, le cavalier, le bras levé, embrasse la foule déchaînée ! Mais la cavalière qui entre en piste, cette Coupe du Monde, elle la veut aussi… Et si cette finale nous échappait encore, comme avec Pierre Durand et Philippe Rozier, pour une simple barre, ou quelques centièmes ! Le cœur, la générosité et la complicité du couple aura finalement raison de tout et de tous, et le vingt-cinq avril 2004, sur la terre italienne de Milan, il est 16h30 lorsque Bruno lève vers le ciel le trophée tant convoité. Il vient d’offrir à la France le seul titre qui lui manquait jusqu’alors !

Textes Thomas Millot – Photo Scoopdyga.